L’impermanence du temps…
Cette fleur de pissenlit devenue graine est magnifique avec ce givre qui la recouvre. Mais cette beauté est impermanente. D’abord parce que le givre finira bien par fondre et ensuite parce que les graines finiront par s’envoler. La beauté est impermanente c’est-à-dire qu’elle est et qu’elle se transforme, tout comme cette fleur de pissenlit et les graines qui iront se planter ailleurs dans la terre.
L’impermanence, c’est l’éphémère.
L’impermanence est souffrance puisque cet état de bien être ne dure pas. Qui ne songe pas à ces instants où nous sommes heureux, sereins ?
La pensée, dans ces moments-là, met de côté, veut oublier, que cet état n’a qu’un temps. Nous vivons dans l’illusion et nous nous accrochons, nous souhaitons figer l’instant. Mais la présence de ce bonheur-là ne peut exister que si le temps est mouvement, que si nous adhérons à l’impermanence du temps. Sinon comment pourrions-nous profiter de l’instant présent ?
Et rien n’est jamais figé,
comme les saisons,
comme le calme après la pluie ou la tempête avant le calme.
Si nous acceptions cette impermanence du temps, nous glisserions sur la vague de l’instant présent. Nous profiterions du moment, en ne retenant pas le passé qui a déjà filé et en ne décidant pas l’avenir qui n’est pas encore arrivé.
L’impermanence du temps c’est l’éphémère, c’est le mouvement, c’est la transformation, c’est le changement d’un état à un autre.
« L'impermanence des choses, c'est l'apparition, le passage et la transformation des choses ou la disparition des choses qui ont commencé à être ou qui ont apparu. Cela signifie que ces choses ne persistent jamais de la même façon, mais qu'elles disparaissent et se dissolvent d'un moment à l'autre. » Buddhaghosa, moine bouddhiste et philosophe du 5ème siècle.
Soyez cette fleur de pissenlit en bourgeon, puis inondez de jaune les champs, pour ensuite vous envoler dans l’air du temps. Si le froid passe par là, il vous donnera cette chance d’être cristallin et de fondre avec le soleil.
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